Dimanche 14 juillet, de l’aéroport aux retrouvailles chez Panos
23 heures, la première salade grecque et le poulet de chez Panos nous gratifie d’un moment de rêve. Mérité après une longue journée de vol et pour Laurent de patience à nous attendre.
Nos retrouvailles à quatre se racontent autour de sa laborieuse préparation du bateau et de nos réjouissances à être là.

Lundi 15 juillet, Flica fonce à l’eau

9h00, à peine le temps de prendre le café, de faire un clin d’œil à la réception de la marina et un détour aux toilettes que les gars de la marina mettent Flica à l’eau, tous linges dehors.
10h, nous voilà chez le pépé sur le port de Preveza à retrouver les saines habitudes du café grec-clopes sur les quais, après un accostage parfait.
Journée farniente pour éponger nos fatigues et repas chez les potes de Laurent, fine adresse du coin, on y revient toujours.
Mardi 16 juillet, un orage sans vent
Aujourd’hui on déménage dans la toute nouvelle marine en raison d’un orage annoncé sévère.
Journée de temps maussade qui convient à avitaillement du bateau et à quelques achats pour les fashions victims.
Finalement malgré le ciel bien noir, l’otage sera light… mais bonne nuit en sécurité et bonnes douches chaudes dans ce classieux endroit duquel les garçons ont fait de nombreux allers-retours au shipchandler pour dénicher vis, manilles, poulies, bouts et autres pièces d’accastillage…ce que Dom apprécie ++
Mercredi 17 juillet, le pont de Lefkas
On largue les amarres… mais où va-t-on ? Moultes échanges et hésitations décident d’un cap qui préservent les estomacs des malades en mer. Après le joli canal de Lefkas, très jolie nav vers Meganisi. Mouillage plus charmant que l’accueil du papy qui nous tend la pendille.
Première baignade, soirée fraiche et ventée

Jeudi 18 juillet, des petits airs
Nuit calme dans le mouillage paradisiaque de Meganisi, baignade au réveil, petit dej cher l’affreux et départ à midi pour Kastos ou Kalamos dans des petits airs bien sympas.

Descente au près pour contourner Kalamos par le sud. Rencontre avec une tortue. Conseil avisé de Stef proposant de remplacer les penons par de la toile de winch… Molle au sud de l’île puis remontée avec Dom à la barre à 6,5 knt de travers, une luge ce Flica of Cezembre from Basilea 😉
Mouillage guidé par George mené d’une main de maître par notre capitaine. 🙂
Kalamos c’est cool, on aime l’accueil « désintéressé » de George… mais surtout sa cuisine et glander en buvant des bières sur la terrasse.


C’est les vacances grecques et on ne s’en lasse pas.
Vendredi 19 juillet, Kastos chill
Après le 14ème greek coffee mètre du crew. Départ vers 11h de Kalamos (alias George’s town) pour Kastos.
1h de navigation au moteur pour tenter de décrocher le saint Graal: une place à quai… Malgré l’arrivée précoce, échec !- Les deux places restantes sont réservées pour le promène-couillon à la journée ( mais seulement jusqu’à 13h, ce que nous ignorions) et l’autre demi-place demandait d’écarter au forceps quelques 45 pieds.
Joli mouillage devant la plage.

Souper devant le port, lever de lune face à nous, puis annexe mouille-cul jusqu’au dodo à bord.
Samedi 20 juillet, direction l’inconnu
Traditionnel départ au alentours de 11h, direction l’inconnu: Astakos ! Alternance de mer d’huile et de thermiques pour traverser le golfe. Pas de voiles aux alentours. Les voiliers semblent se déplacer d’un point à l’autre sans utiliser les attributs que leur donne leur nom…
A l’approche du cap, vent variable. Au premier signe de « dévente » les marins aguerris (Laurent et Stef) se proposent de mettre le moteur, tandis que le marin d’eau douce. engaillardi par l’ombre du bimini , veut é tout prix continuer à la voile. Bonne idée, le vent se lève et nous pousse toutes voiles dehors à 6 et 6 knts sur une mer sans vagues.
Amarrage en bout de quai à côté d’un italien bougon communiquant par grognements et signes de tête. Nous comprenons que nous devrons probablement laisser la place à l’arrivée du ferry à 19 heures.
Sous un soleil de plomb et une chaleur étouffante, après-midi taverne pour le crew dans l’attente du ferry, tandis que Madame prend son bain de soleil sur la plage bondée du bled.
Retard grec: apparition du ferry débarquement étrange. Sensation de voir un immeuble de 6 étages flottant sur l’eau, débarquant son chargement et engouffrant 18 camions dans ses entrailles.

Après 1h à faire des ronds dans le port et un entrainement intensif de marche arrière.
Préparatifs pour le ré-ammarrage.
Tandis que Laurent et Stef se font des politesses sur qui va amarrer, Chris, le marin d’eau douce, stresse sur les affreux allemands à l’ancre qui s’agittent dès le départ du ferry.
Bonne idée, car le quatuor d’affreux mangeurs de bardwurst tente une manœuvre pour nous percuter. puis jette son ancre alors que nous venons de faire pareil. A grands renforts de gestes pour nous faire dégager .
AArg la colère de Chris contre cette goujaterie.

Douche bienvenue sur le pont pour déssaller crème solaire, sel et transpiration.
Soirée plus sereine sur la terrasse de la taverna purement grecque. Poulpe à la plancha et souvlaki au poulet bien arrosés de Mythos. Surprise de dernière minute, la tablée d’à côté sort mandolines et guitares pour entonner des chants grecs qui transforment la terrasse en lieu magique. 1h du matin, difficile de décoller, pourtant la décision est prise… Quand la tournée du patron arrive et nous prolonge pour l’heure suivante.
Dimanche 21 juillet, direction Vathi
Quelques courses pour un petit déj « sain » à bord et nous quittons Astakos presque toutes voiles dehors avec un cap sur Ithaque vers le port de Vathi. Très jolie nav, ponctuée de la molle souhaitée pour la bain de mer qui ravit Dom, mouille un peu Laurent et fait stresser Chris et Stef qui détestent la compagnie des octopus et autres requins qui comme chacun le sait, pullulent par ici 😉
L’arrivée à Vathy est ventilée comme on aime. De plus, tous les bateaux font la course à la place,… sauf nous.
Laurent très zen va faire un parcage dans les règles à la barbe de tous les indécis… on est ravis :-).
Petite sortie boutique et repas très local dans une adresse repérée par l’équipage de Pâques.
ça fait du bien d’être à terre parce que ça mouline fort dans le port et ça brasse les estomac.
Après un repas délicieux on se couche tôt, assez fatigués par cette journée de nav de 20 miles

Mardi 22 juillet, la découverte de Poros
On trace, on vise Zakinthos et comme on y est jamais allé, on ne sait pas comment c’est… et puis Vathy c’est très joli mais c’est un peu touristique avec pleins de yachts avec des hélicoptères dessus. On pense qu’ils sont russes et Chris rêve de jouer à la bataille navale pour les couler.
Donc, re-courses pour un petit déj « hyper sain » à bord, une ou deux robes pour Dom et on lève l’ancre direction Poros.
C’est un temps lémanique quand c’est calme plat, et on va faire turbiner le moteur sur tout le trajet. On navigue sur un lac et il fait très chaud- Le bain au milieu des prédateurs est bienvenu.
Poros est un petit port pour ferry que nous trouvons très sympathique. Douche sur le quai (on adore), apéro dans le petit bar dans les rochers (idem) et repas en terrasse (on s’en lasse pas).
On a quelques hésitations sur la salade d’ancres qui s’est organisée au fond du port à l’arrivée de multiples voiliers et flottilles. On déguste et on avisera au matin…
Cet endroit à quelque chose d’improbable qui nous charme, on y reviendra.




Mardi 23 juillet, au bal des pirates à Zakinthos
Finalement et heureusement. un départ sans histoire de Poros. Une fois tous les rituels du matin accomplis. café ++, pauses wc. tartinage de crème solaire, achat de yogourts frais, rangement des pincettes et autres objets non utiles à la navigation, nous voilà assez invariablement prêts à lever l’ancre à 11h.
C’est une jolie nav avec un vent portant qui nous pousse vers le port de Zakinthos, île rêvée depuis que nous naviguons par ici… mais nous arrivons dans une ville dont le port est immense. L’accueil nous oriente dans le fond du port à la hauteur des arrêts de bus… Et là, un ballet hallucinant d’allers et venues de bus, de bateaux de croisière à la journée va capter notre attention de tant de manifestations d’un tourisme que nous nous efforçons autant qu’il se peut d’éviter. Le clou du spectacle est un bateau customisé en bateau de pirates, hauts-parleurs hurlant « My heart will go on » chargé d’un bataillon de jeunes venus d’Italie pour y faire la fête se prend la chaîne dans celle d’un yacht.

Sinon jolie ville, jolies boutiques, mais un peu trop ville avec du trafic bien bruyant. Heureusement derrière la digue, la mer est belle.
Mercredi 24 juillet, retour au calme
Nous quittons Zakinthos contents d’avoir vu cette petite ville posée dans une anse. mais pas mécontents de retrouver le calme de l’air de la nature marine.
Cap sur une crique blue lagoon. comme dans un rêve. Petit bar en terrasse et resto sur la plage. Agio Nikolaos nous donne l’impression d’être ailleurs et en vacances.

Jeudi 25 juillet, retour à Poros
Départ sur les chapeaux de roues avec du vent dès le matin (enfin, dès la fin de la matinée). Nord est à la place de l’ouest attendu: Traversée au près à 6 noeuds, houle grandissante, Chris prend la barre pour lutter contre le mal de mer.
Bataille contre le cap de Kefalonia et son haut-fond Puis remontée au monteur jusqu’à Poros dans une houle malfaisante.
Arrivée « right on time » pour reprendre notre place au coin du port, bien à l’abri. Chris reprend des couleurs.
Dom et Laurent se reposent au bateau et se baignent depuis les cailloux, tandis que Steph et chris partent visiter la ville de Poros aux airs de station balnéaire russe désaffectée.
Repas dans une taverne tenue par un franco-grec avant un dodo bien mérité

Vendredi 26 juillet, Agia Euefemia
Remontée au moteur le long de la côte est de Kefalonia. Journée sans vent sauf la traditionnelle soufflerie à l’arrivée
Bain de mer au milieu de la mer entouré de requins, de poulpes et d’octopus. Seule Dom oser braver les bestioles et fait le tour du bateau. Arrivée « pico » au port et amarrage parfait au quai après discussion à la radio avec le garde-port.
Ballade en ville, puis playa et recherche de la collection de beaux cailloux pour lester le côté babord de Flica quia tendance à giter tribord.
Taverne au quai tenue par un grec qui vit la moitié de l’année à New York, bière, vin rouge râpeux échangé contre un autre et ouzo karafaki.
Samedi 27 juillet, la fin du voyage pour Chris et Steph
Aujourd’hui c’est le bout de la croisière pour Chris et Steph. Nous faisons la courte traversée jusqu’à Sami avec le sentiment d’un au-revoir ému. Nous trouvons place sur le quai juste bien pour le changement d’équipage et sommes contents de retrouver les bonnes terrasses de Sami.

MERCI pour la joyeuse compagnie, pour l’humour, la bonne humeur, les rires…j’oubliais les muscles aux winchs que Dom ne saura remplacer… on se réjouit de la prochaine fois !